La prise en charge des patients dépendants à l’alcool classique inclut un sevrage, une psychothérapie et une médication. L’efficacité de cette prise en charge est relative vu le taux de rechute important (autour de 50% à 3 mois post-cure). Dans cet article de revue (Campanella, S., Schroder, E., Kajosch, H., Noel, X., & Kornreich, C., in press). Why cognitive event-related potentials (ERPs) should have a role in the management of alcohol disorders. Neuroscience & Biobehavioral Reviews.), nous faisons la synthèse sur les mécanismes neuro-cognitifs impactant ce phénomène de rechute. Mais de façon plus importante, nous montrons qu’un suivi longitudinal réalisé pendant la cure du patient des facteurs neurophysiologiques liés à ces mécanismes pourrait fournir des informations importantes aux cliniciens non seulement sur la probabilité future qu’a un patient individuel à rechuter (ou à rester abstinent) mais aussi sur le type de prise en charge cognitive (amélioration des fonctions d’inhibition, diminution de la saillance motivationnelle de l’alcool) qui pourrait être pertinente.

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